De plus en plus de musulmans veulent se faire enterrer en France dans un cimetière islamique, ce qu’interdit la loi. Une association vient pourtant d’en faire la demande.
L’initiative est unique en France, et risque de froisser les défenseurs de la laïcité. Une association de musulmans de Limoges recherche activement, et ce depuis plusieurs mois, un terrain dans la Haute-Vienne qui permettrait d’accueillir un cimetière uniquement réservé aux musulmans. Les membres de l’AMLF (Association des musulmans de Limoges pour la fraternité) savent bien que la loi française interdit les cimetières confessionnels et n’autorise que les carrés à l’intérieur des cimetières communaux (voir encadré).
Mais le président Fethi Belabdelli compte bien trouver un moyen légal pour le créer. « Nous espérons que notre démarche aboutira un jour. »
« Nous ne voulons pas provoquer qui que ce soit »
En attendant, l’association démarche des communes du département. Elle a même fini par trouver un terrain à Mézières-sur-Issoire. « Il appartenait à un particulier, mais j’ai expliqué à la personne qui était venue me voir qu’une déviation du bourg allait être construite à cet endroit. La transaction n’a donc pas pu être menée », se rappelle le maire de Mézières, Pascal Godrie.
A Limoges, la place ne manque pourtant pas au carré musulman du cimetière de Louyat. Mais les anciens, comme Mohamed Anfouh, refusent d’y être enterrés. « J’habite Limoges, mes enfants et petits enfants vivent en France. J’aimerais reposer ici, mais sur un terrain réservé aux musulmans », martèle cet homme de 62 ans.
« Beaucoup d’anciens ne veulent pas être enterrés aux côtés des juifs, des chrétiens, et encore moins des athées », explique le secrétaire de l’AMLF, Mohamed Ouladmoussa. Au début du mois, les positions radicales de cette association lui avaient déjà valu de cinglantes critiques de la part de Ni putes ni soumises ou SOS Racisme, qui l’avaient taxée de sexisme et d’antisémitisme. Fethi Belabdelli les balaie d’un revers de main : « Pour nous, la laïcité, c’est respecter les religions, pas les rejeter. Nous ne voulons pas provoquer qui que ce soit. Nous répondons seulement à une demande toujours plus croissante de la part des anciens. Leur vie est ici, en France, et ils sont de plus en plus nombreux à ne pas vouloir être enterrés au bled, mais sur le territoire français, dans des cimetières musulmans. »
(Source= Le Parisien )
« Nous ne voulons pas provoquer qui que ce soit »
En attendant, l’association démarche des communes du département. Elle a même fini par trouver un terrain à Mézières-sur-Issoire. « Il appartenait à un particulier, mais j’ai expliqué à la personne qui était venue me voir qu’une déviation du bourg allait être construite à cet endroit. La transaction n’a donc pas pu être menée », se rappelle le maire de Mézières, Pascal Godrie.
A Limoges, la place ne manque pourtant pas au carré musulman du cimetière de Louyat. Mais les anciens, comme Mohamed Anfouh, refusent d’y être enterrés. « J’habite Limoges, mes enfants et petits enfants vivent en France. J’aimerais reposer ici, mais sur un terrain réservé aux musulmans », martèle cet homme de 62 ans.
« Beaucoup d’anciens ne veulent pas être enterrés aux côtés des juifs, des chrétiens, et encore moins des athées », explique le secrétaire de l’AMLF, Mohamed Ouladmoussa. Au début du mois, les positions radicales de cette association lui avaient déjà valu de cinglantes critiques de la part de Ni putes ni soumises ou SOS Racisme, qui l’avaient taxée de sexisme et d’antisémitisme. Fethi Belabdelli les balaie d’un revers de main : « Pour nous, la laïcité, c’est respecter les religions, pas les rejeter. Nous ne voulons pas provoquer qui que ce soit. Nous répondons seulement à une demande toujours plus croissante de la part des anciens. Leur vie est ici, en France, et ils sont de plus en plus nombreux à ne pas vouloir être enterrés au bled, mais sur le territoire français, dans des cimetières musulmans. »
(Source= Le Parisien )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire