Le Monde donne le Front national à 4%. C'est une vaste blague. Voici pourquoi.
Tout le monde attend l'abstention mais c'est peut-être l'extrême droite qui pourrait surprendre. Arc-boutés sur des sondages nationaux tentant de prévoir les résultats du scrutin régional des européennes, les journalistes nationaux en ont laissé tomber l'enquête d'opinion BVA-VocalCom-PresseRegionale.fr . Grave erreur ! En se penchant sur chaque eurorégion, l'étude montre un panorama sans grand rapport avec les approximations nationales, soulignant notamment le poids d'un Front National qu'on croyait mort et que les sondages nationaux font plafonner à 4%.
Les internautes de la Provence «pas surpris» par les 9,5% de Le Pen père
En dehors de l'Île-de-France (où le FN recueille 5% seulement) et de l'Ouest, où Philippe de Villiers prend sa part de l'électorat de droite radicale (il est crédité de 7% des suffrages), le FN est dans 5 des 7 eurorégions (manque l'Outre Mer) à plus de 8%, soit le double du score estimé par l'enquête TNS Sofres/Logica brandie par tous les analystes ce jeudi 4 juin. L'évaluation nationale du sondage BVA-VocalCom, qui tient compte des poids relatifs des eurorégions dans le scrutin, donne 8,5% au parti de Jean-Marie Le Pen.
Ainsi, dans le Sud-Ouest, son lieutenant Louis Alliot joue à jeu égal avec le NPA à 8% et devance le Front de gauche (7%). Marine Le Pen distance largement le chasseur Frédéric Nihous dans le Nord-Ouest où on la crédite de 9%, score supérieur à celui de l'eurodéputé écologiste sortante Hélène Flautre (8%). Quant à Jean-Marie Le Pen, il est le troisième homme dans le Sud-Est, où il dépasse, à 9,5%, Modem, Europe Ecologie, Front de gauche et NPA. «Sarkozy se vantait d’avoir tué le FN, le FN risque plutôt d’avoir la peau de Sarkozy», commentait une internaute sur le site du quotidien régional La Provence. Hypothèse soulevée par peu d'éditorialistes : et si le vote sanction aux européennes était celui de la droite et non de la gauche ?
Ainsi, dans le Sud-Ouest, son lieutenant Louis Alliot joue à jeu égal avec le NPA à 8% et devance le Front de gauche (7%). Marine Le Pen distance largement le chasseur Frédéric Nihous dans le Nord-Ouest où on la crédite de 9%, score supérieur à celui de l'eurodéputé écologiste sortante Hélène Flautre (8%). Quant à Jean-Marie Le Pen, il est le troisième homme dans le Sud-Est, où il dépasse, à 9,5%, Modem, Europe Ecologie, Front de gauche et NPA. «Sarkozy se vantait d’avoir tué le FN, le FN risque plutôt d’avoir la peau de Sarkozy», commentait une internaute sur le site du quotidien régional La Provence. Hypothèse soulevée par peu d'éditorialistes : et si le vote sanction aux européennes était celui de la droite et non de la gauche ?
«Foutu pour foutu» : Gollnisch à 15% dans l'Est
Extrait du sondage BVA-PresseRegionale.fr
Mais le score le plus impressionnant revient à l'eurorégion Nord-Est : 15% d'intentions de vote, 5 points derrière Catherine Trautmann (PS) et 9 seulement derrière Joseph Daul, de l'UMP. Un score qui surprend à peine les équipes des candidats : de la Lorraine à la Champagne-Ardenne en passant par l'Alsace, la région a sérieusement encaissé la crise et serait en proie à une épidémie de vote anti-système.
«Sur le terrain, les électeurs sont dépités : on leur a promis de sauver leur région et maintenant, ils ont l'impression que tous les politiques les ont lâché, raconte le directeur de campagne d'un candidat de l'Est. Quand on leur dit qu'il n'y a pas que l'UMP, ils nous répondent : «on ne s'en sortira pas de toute manière, alors foutu pour foutu.» Ceux qui ne disent pas ça ne parlent que d'abstention.» Un vote sanction contre Sarkozy mais aussi contre une campagne qui n'a parlé d'Europe que par hasard et écarté consciencieusement les partisans du «non» au TCE.
(Source= Marianne2 )
«Sur le terrain, les électeurs sont dépités : on leur a promis de sauver leur région et maintenant, ils ont l'impression que tous les politiques les ont lâché, raconte le directeur de campagne d'un candidat de l'Est. Quand on leur dit qu'il n'y a pas que l'UMP, ils nous répondent : «on ne s'en sortira pas de toute manière, alors foutu pour foutu.» Ceux qui ne disent pas ça ne parlent que d'abstention.» Un vote sanction contre Sarkozy mais aussi contre une campagne qui n'a parlé d'Europe que par hasard et écarté consciencieusement les partisans du «non» au TCE.
(Source= Marianne2 )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire