Les Roubaisiens peuvent désormais imaginer ce que sera la future mosquée Abou Bakr, à côté de la Condition publique. Les premières esquisses ont été présentées vendredi. Lieu de rencontre entre les musulmans et la cité, elle mélangera harmonieusement style arabe et architecture industrielle.On a désormais une idée plus précise de ce à quoi devrait ressembler la future mosquée Abou Bakr, à côté de la Condition publique. Oussama Bezzazi, l'architecte de l'atelier roubaisien Apa, a présenté les grandes lignes du projet, vendredi soir, à des fidèles réunis au centre aéré. Le lieu occupera d'anciens bâtiments de la Condition publique qui vont du boulevard Beaurepaire à la rue Franklin.
« L'édifice se composera de trois univers. L'univers cultuel aura une place prépondérante. Il y aura une partie pour l'enseignement et enfin l'aspect commercial, avec des petits commerces. » Une rue, ouverte à tous, traversera la mosquée et séparera les salles de cours des salles de prière. « Le projet se veut ouvert. Tous les Roubaisiens pourront passer, faire du shopping. » L'architecture, elle, entend utiliser des éléments arabo-musulmans traditionnels tout en conservant la structure du bâtiment industriel. « Le lieu gardera son identité roubaisienne avec la structure métallique, la lumière du toit shed. Nous garderons pour la façade cet équilibre entre architecture arabo-musulmane et industrielle. Nous avons choisi une forme commune à ces deux styles d'architecture : c'est l'arc en plein cintre (demi-cercle). À l'entrée, il y aura une arcade et un dôme assez bas. » Côté boulevard Beaurepaire, l'exercice architectural est périlleux : on est à côté d'un bâtiment classé et les discussions avec l'architecte des bâtiments de France promettent d'être longues !
La demande de permis de construire devrait être déposée à la fin du mois. À l'association Abou Bakr Essedik, on espère emménager en 2011. La vitesse de réalisation des travaux dépendra aussi des financements : les fidèles roubaisiens, mais aussi des autres mosquées de France, seront les seuls financeurs.
Cette nouvelle mosquée était devenue une nécessité pour les fidèles, comme l'explique Farid Gacem, responsable du projet : « Notre édifice (place Faidherbe, ndlr) n'a plus la capacité d'accueillir les fidèles pour l'Aïd, bientôt plus pour la prière du vendredi et à moyen terme pour les prières quotidiennes. Nous avons le devoir de nous projeter vers l'avenir et la croissance relative du nombre de musulmans à Roubaix. Cet équipement va aussi permettre l'organisation de conférences et de débats. Il y aura des installations pour les cours de Coran et d'arabe. Ensuite, il nous semblait important de développer des activités en rapport avec la théologie, l'histoire et les arts musulmans. Nous voulons nous insérer dans le paysage roubaisien, être des acteurs dans la ville, créer une dynamique. ».
(Source= LaVoixDuNord )
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