Que penseront les catholiques de l'étonnant constat tiré d'une étude universitaire menée auprès de collégiens et lycéens français de 14 à 16 ans ? Cette enquête réalisée auprès de 850 élèves de dix-huit établissements publics et privés, montre en effet une "islamisation de la représentation religieuse", au sein de cette génération. L'islam et ses déclinaisons rituelles ou traditionnelles (ramadan, refus de manger du porc, port du voile...) constituent désormais une référence lorsqu'il est questiondu "religieux".
L'universitaire Séverine Mathieu, explique cette donnée nouvelle par la visibilité acquise par l'islam dans la société. Elle évoque "la prime accordée à la religion minoritaire", en écho au concept de Marcel Gauchet sur "la démocratie des minorités", dans laquelle "la participation à la cité ne passe plus par l'assimilation à l'idéal républicain mais par le biais d'affirmations d'identités particulières". Apparaît, tout au moins dans cette tranche d'âge, une réticence à s'afficher catholique de peur d'être moqué, face à la "fierté"d'être musulman.
Ce constat doit toutefois être relativisé. Pour 34 % des répondants, "Dieu existe", tandis que 28 % croient en "une forme d'esprit ou de force vitale". Parallèlement, 45 % se déclarent "sans religion".
Conçue pour faire le point, au niveau européen, sur le fait religieux dans les programmes scolaires, l'enquête balaye aussi la genèse de cet enseignement et décrit les difficultés des enseignants. En France, rappellent les auteurs, les responsables de la Ligue de l'enseignement se sont, en 1982, les premiers inquiétés de l'inculture religieuse des jeunes générations. Cet enseignement, intégré aux programmes d'histoire et de français, sera fondé sur l'idée suivante : "Apprendre aux élèves à distinguer ce qui est de l'ordre des croyances et ce qui est de l'ordre de l'histoire." Sur le fond, les auteurs soulignent les limites de programmes axés sur les monothéismes et leurs origines, au détriment des nouvelles formes de spiritualités et des problématiques religieuses contemporaines.
Dans un registre plus sociologique, on y découvre aussi l'attachement quasi stéréotypé des adolescents à la "laïcité" et au "respect envers toutes les religions". Et si 82 % d'entre eux considèrent la religion comme "importante dans l'histoire", ils ne sont qu'un tiers à estimer "important que le fait religieux soit étudié à l'école"...
les parents qui ont les moyens mettront leurs enfants dans le privé. Et les bons élèves qui n’ont pas les moyens seront sacrifiés au nom d’une «mixité sociale» imposée
Islamisation des Ecoles Catholiques : l’aveu de Jean-Claude Gaudin
(SOURCE= LeMonde )Islamisation des Ecoles Catholiques : l’aveu de Jean-Claude Gaudin
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