Vous pensiez ouvrir un pressing, un magasin de pizzas, reprendre un tabac-presse ou une supérette ? Ou encore trouver un job de veilleur de nuit dans un hôtel en espérant que ce serait de tout repos ? Peut-être allez-vous reconsidérer vos projets. Il ne se passe plus une semaine sans que des commerçants reçoivent la méchante visite de braqueurs.
Mardi dernier, à Colomiers, trois personnes aux visages dissimulés par des cagoules pénètrent dans le fast-food Quick. Il est 22 heures. Armés de couteaux, les trois lascars ne sont pas venus pour commander un burger + frites : ils ordonnent aux employés de se regrouper dans la cuisine et de s'allonger par terre avant de contraindre le directeur à leur ouvrir coffre-fort et tiroir-caisse. Le butin n'est pas mirobolant. Quelques jours auparavant, une station essence, un tabac-presse, un marchand de pizzas et un pressing columérins avaient également été victimes de braquages.
Mardi dernier, à Colomiers, trois personnes aux visages dissimulés par des cagoules pénètrent dans le fast-food Quick. Il est 22 heures. Armés de couteaux, les trois lascars ne sont pas venus pour commander un burger + frites : ils ordonnent aux employés de se regrouper dans la cuisine et de s'allonger par terre avant de contraindre le directeur à leur ouvrir coffre-fort et tiroir-caisse. Le butin n'est pas mirobolant. Quelques jours auparavant, une station essence, un tabac-presse, un marchand de pizzas et un pressing columérins avaient également été victimes de braquages.Soupçonné de 11 braquages en 3 semaines
Il y a trois semaines, les policiers toulousains pensaient bien en avoir fini avec les braquages à répétition après avoir interpellé un homme soupçonné d'avoir sévi dans onze commerces du centre-ville entre le 10 mars et le 2 avril. Son mode opératoire était toujours le même : muni d'un pistolet automatique, il pointait son arme sur le commerçant et réclamait le contenu de la caisse. Sa dernière victime en date, au CocciMarket du faubourg Bonnefoy le décrit comme « grand, menaçant et déterminé ». Il est reparti avec moins de 100 €. Ses autres méfaits présumés ne lui ont jamais rapporté beaucoup plus de 400 €. Les patrouilles policières aux abords des supérettes ont finalement eu raison de lui.
Le phénomène touche également les veilleurs de nuit dans les hôtels voisins de la gare Matabiau. En fin d'année, à quelques semaines d'intervalle deux d'entre eux avaient été victimes d'agressions violentes. « Des toxicomanes qui cherchent de l'argent pour se payer leur dose », suppose l'un de leurs confrères.
Quoi qu'il en soit, le fléau des braquages de petits commerces a explosé en Haute-Garonne : + 46 % en 2008. Certains métiers jusqu'ici épargnés sont d'ailleurs aujourd'hui ciblés, comme les médecins (lire ci-dessus). De trois cas d'agressions signalés en 2006, le département est passé à onze en 2008. Loin des chiffres en hausse exponentielle en région parisienne, mais qui témoignent d'un contexte économique difficile autant que d'une époque où la petite délinquance s'accompagne désormais de passages à l'acte sans scrupule.
Quatre fois plus d'agressions de médecins
Les professionnels de santé comptent aussi parmi les nouveaux métiers à risques. Selon le rapport annuel de l'Observatoire de la sécurité des médecins, le nombre d'agressions de médecins haut-garonnais a été multiplié par quatre entre 2006 et 2009. Une augmentation qu'il faut toutefois relativiser : les agressions sont passées de trois en 2006 à onze en 2009. Jean Thévenot, le président du conseil départemental de l'Ordre des médecins, s'interroge d'ailleurs : « L'augmentation est-elle due à une hausse des agressions ou à celle du nombre de cas signalés ? » Au reste, ajoute-t-il, il faut dissocier les violences physiques ou mises à sac d'un cabinet des insultes verbales. Rien à voir « entre l'agression d'un médecin par un toxicomane qui veut récupérer de l'argent ou du Subutex, ou par un petit délinquant, et les petites incivilités courantes qui nous sont signalées. C'est vrai qu'il y a une petite recrudescence, mais les chiffres sont minimes ». En revanche, reconnaît le président de l'Ordre, « la pénibilité du métier est certaine. Après celui de policier, médecin est le métier le plus à risque de suicide. Et cet état d'insécurité conduit des médecins à refuser d'aller dans certains quartiers. Une femme médecin aura du mal à s'y déplacer après 23 heures ».
(Source = La Depeche )
Il y a trois semaines, les policiers toulousains pensaient bien en avoir fini avec les braquages à répétition après avoir interpellé un homme soupçonné d'avoir sévi dans onze commerces du centre-ville entre le 10 mars et le 2 avril. Son mode opératoire était toujours le même : muni d'un pistolet automatique, il pointait son arme sur le commerçant et réclamait le contenu de la caisse. Sa dernière victime en date, au CocciMarket du faubourg Bonnefoy le décrit comme « grand, menaçant et déterminé ». Il est reparti avec moins de 100 €. Ses autres méfaits présumés ne lui ont jamais rapporté beaucoup plus de 400 €. Les patrouilles policières aux abords des supérettes ont finalement eu raison de lui.
Le phénomène touche également les veilleurs de nuit dans les hôtels voisins de la gare Matabiau. En fin d'année, à quelques semaines d'intervalle deux d'entre eux avaient été victimes d'agressions violentes. « Des toxicomanes qui cherchent de l'argent pour se payer leur dose », suppose l'un de leurs confrères.
Quoi qu'il en soit, le fléau des braquages de petits commerces a explosé en Haute-Garonne : + 46 % en 2008. Certains métiers jusqu'ici épargnés sont d'ailleurs aujourd'hui ciblés, comme les médecins (lire ci-dessus). De trois cas d'agressions signalés en 2006, le département est passé à onze en 2008. Loin des chiffres en hausse exponentielle en région parisienne, mais qui témoignent d'un contexte économique difficile autant que d'une époque où la petite délinquance s'accompagne désormais de passages à l'acte sans scrupule.
Quatre fois plus d'agressions de médecins
Les professionnels de santé comptent aussi parmi les nouveaux métiers à risques. Selon le rapport annuel de l'Observatoire de la sécurité des médecins, le nombre d'agressions de médecins haut-garonnais a été multiplié par quatre entre 2006 et 2009. Une augmentation qu'il faut toutefois relativiser : les agressions sont passées de trois en 2006 à onze en 2009. Jean Thévenot, le président du conseil départemental de l'Ordre des médecins, s'interroge d'ailleurs : « L'augmentation est-elle due à une hausse des agressions ou à celle du nombre de cas signalés ? » Au reste, ajoute-t-il, il faut dissocier les violences physiques ou mises à sac d'un cabinet des insultes verbales. Rien à voir « entre l'agression d'un médecin par un toxicomane qui veut récupérer de l'argent ou du Subutex, ou par un petit délinquant, et les petites incivilités courantes qui nous sont signalées. C'est vrai qu'il y a une petite recrudescence, mais les chiffres sont minimes ». En revanche, reconnaît le président de l'Ordre, « la pénibilité du métier est certaine. Après celui de policier, médecin est le métier le plus à risque de suicide. Et cet état d'insécurité conduit des médecins à refuser d'aller dans certains quartiers. Une femme médecin aura du mal à s'y déplacer après 23 heures ».
(Source = La Depeche )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire