Les enfants les appellent les Ninjas. Les adultes parlent de Belphégor. Il y a dix ans, tout le monde sursautait en les apercevant. Aujourd’hui, l’heure est plutôt au malaise, tant il n’est plus rare de croiser dans la rue des femmes voilées de la tête aux pieds. A Vénissieux, la troisième plus grande ville du Rhône, les niqabs, ces longs voiles noirs qui ne laissent apparaître que les yeux (comme des burqas afghanes, mais sans grillage) sont très en vogue.
Doit-on s’en inquiéter, au pays des droits de l’homme et de la loi sur la laïcité ? Le député (PCF) de cette circonscription, André Gerin, réclame un débat national. Et pas seulement parce qu’il s’est retrouvé incapable de marier une femme dont le futur époux refusait qu’elle dévoile son visage. Cinquante-sept autres députés (2 PCF, 7 PS, 43 UMP, 2 Nouveau Centre et 3 non-inscrits) ont signé la proposition de résolution qu’il vient de déposer à l’Assemblée nationale, et qui sera rendue publique demain.
Une commission demandée
L’objectif ? Faire voter la création d’une commission d’enquête parlementaire pour « dresser un état des lieux, mieux comprendre le phénomène et définir des propositions ». 10 % de l’hémicycle réclame donc une commission comme celle que Bernard Stasi a menée sur la laïcité en 2003. Et qui a débouché sur l’interdiction des signes religieux ostentatoires à l’école. Se dirige-t-on vers une interdiction du port de la burqa dans les établissements publics, comme en Belgique ? Il y a un an, le Conseil d’Etat a refusé la nationalité française à une Marocaine voilée de pied en cap. Et la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité) a confirmé en septembre l’avis d’exclusion d’un cours de français d’une femme qui s’y présentait en burqa, dans le cadre de son contrat d’intégration.
« L’idée n’est pas de décider a priori ce qu’il faut faire, mais d’étudier la question et de dialoguer », précise André Gerin.
La communauté musulmane n’est pas contre un débat. « Le port de la burqa n’est pas une prescription coranique », rappelle Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris. D’après l’islam, la femme doit se couvrir les cheveux et se vêtir décemment. » Pour lui, la multiplication de ces tenues est le signe « du progrès de certaines tendances fondamentalistes ». Il soutient la démarche des députés « à condition qu’ils écoutent ce qu’ont à dire les spécialistes de l’islam ».
(Source= LeParisien )
« L’idée n’est pas de décider a priori ce qu’il faut faire, mais d’étudier la question et de dialoguer », précise André Gerin.
La communauté musulmane n’est pas contre un débat. « Le port de la burqa n’est pas une prescription coranique », rappelle Dalil Boubakeur, le recteur de la Mosquée de Paris. D’après l’islam, la femme doit se couvrir les cheveux et se vêtir décemment. » Pour lui, la multiplication de ces tenues est le signe « du progrès de certaines tendances fondamentalistes ». Il soutient la démarche des députés « à condition qu’ils écoutent ce qu’ont à dire les spécialistes de l’islam ».
(Source= LeParisien )
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