Les regards sont tellement braqués sur la lutte que se livrent les socialistes et les écologistes à gauche qu'ils oublient de se tourner vers la droite. C'est pourtant de ce côté-ci que se jouera une partie des élections régionales de mars prochain. Dans huit à dix régions, dont le Nord-Pas-de-Calais, Rhône-Alpes et Paca, le Front national pourrait se maintenir au second tour. Provoquant ainsi des triangulaires, comme au temps de sa splendeur, dans les années 1990. La droite parlementaire y a plus d'une fois laissé des plumes.
Tous ceux qui avaient misé sur l'influence électorale amoindrie du FN après la présidentielle de 2007 avaient fait un pari osé. Menant une campagne décomplexée sur la défense de certaines valeurs, Nicolas Sarkozy avait réussi à séduire cet électorat populaire retranché à l'extrême droite depuis une vingtaine d'années.
Depuis, la crise économique est passée par là, déballant au grand jour les excès des « nantis du système », selon la terminologie du FN. Dans ce contexte, les quelques polémiques qui ont alimenté le débat politique ces derniers mois n'ont rien arrangé. La réaction maladroite de Frédéric Mitterrand à l'arrestation en Suisse de Roman Polanski et la candidature de Jean Sarkozy à la tête du riche quartier de la Défense recelaient le ferment propice aux indignations et aux emportements. Marine Le Pen a su en profiter, trouvant là le moyen de se mettre en orbite.
Constatant les dégâts, le chef de l'État et son gouvernement ont réagi. La lutte contre l'insécurité et l'immigration clandestine est revenue au premier plan. Le thème de l'identité nationale a pris corps. Mais, dans l'un et l'autre cas, le message est difficile à faire passer. Les récentes violences entourant la distribution d'argent sur la voie publique à Paris et la qualification de l'Algérie à la Coupe du monde de football ont cassé l'effet recherché. Est-ce cela la France ? s'amuse Jean-Marie Le Pen.
La gauche observe et provoque. Même divisée, elle pense jouer sur du velours. Comme à l'époque de François Mitterrand. Ainsi, pour exciter les passions, radicaliser les esprits, jouer sur les peurs, Martine Aubry a-t-elle demandé, hier, une « régularisation large des sans-papiers ». Se prononçant également en faveur du mariage des homosexuels.
Son chef vieillissant, le Front national va tourner une page. On le dit en quête d'honorabilité, sur le déclin. C'est oublier que l'extrême droite se nourrit toujours des carences des autres partis. Les régionales, élections certes traditionnellement favorables au FN, pourraient le rappeler.
(SOURCE=LeFigaro)
Tous ceux qui avaient misé sur l'influence électorale amoindrie du FN après la présidentielle de 2007 avaient fait un pari osé. Menant une campagne décomplexée sur la défense de certaines valeurs, Nicolas Sarkozy avait réussi à séduire cet électorat populaire retranché à l'extrême droite depuis une vingtaine d'années.
Depuis, la crise économique est passée par là, déballant au grand jour les excès des « nantis du système », selon la terminologie du FN. Dans ce contexte, les quelques polémiques qui ont alimenté le débat politique ces derniers mois n'ont rien arrangé. La réaction maladroite de Frédéric Mitterrand à l'arrestation en Suisse de Roman Polanski et la candidature de Jean Sarkozy à la tête du riche quartier de la Défense recelaient le ferment propice aux indignations et aux emportements. Marine Le Pen a su en profiter, trouvant là le moyen de se mettre en orbite.
Constatant les dégâts, le chef de l'État et son gouvernement ont réagi. La lutte contre l'insécurité et l'immigration clandestine est revenue au premier plan. Le thème de l'identité nationale a pris corps. Mais, dans l'un et l'autre cas, le message est difficile à faire passer. Les récentes violences entourant la distribution d'argent sur la voie publique à Paris et la qualification de l'Algérie à la Coupe du monde de football ont cassé l'effet recherché. Est-ce cela la France ? s'amuse Jean-Marie Le Pen.
La gauche observe et provoque. Même divisée, elle pense jouer sur du velours. Comme à l'époque de François Mitterrand. Ainsi, pour exciter les passions, radicaliser les esprits, jouer sur les peurs, Martine Aubry a-t-elle demandé, hier, une « régularisation large des sans-papiers ». Se prononçant également en faveur du mariage des homosexuels.
Son chef vieillissant, le Front national va tourner une page. On le dit en quête d'honorabilité, sur le déclin. C'est oublier que l'extrême droite se nourrit toujours des carences des autres partis. Les régionales, élections certes traditionnellement favorables au FN, pourraient le rappeler.
(SOURCE=LeFigaro)
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