affirme le criminologue Xavier RAUFER, dans Valeurs Actuelles. Le croisement des données de trois rapports dément l'axiome hugolien selon lequel la misère créé de la délinquance
Un premier rapport intitulé "Pauvreté, précarité, solidarité en milieu rural”, émanant de l’Inspection générale des affaires sociales et du Conseil général de l’agriculture livre des informations dont on n'entend jamais parler dans les médias:
L'espace rural ( 60% du territoire, 18% de la population, 11 millions d’habitants) est qualifié par le rapport comme un « véritable territoire de relégation » :
un « taux de pauvreté rurale supérieur à celui des zones urbaines », avec « surreprésentation des ménages et couples jeunes, pauvres avec enfants » ; une surreprésentation des ouvriers (32 %) et des employés (27%) ; une pauvreté moyenne (13,7 %) supérieure à celle des espaces urbains (11,3 %) – dans un tiers des départements ruraux, ce taux atteint 19% !
un « taux de pauvreté rurale supérieur à celui des zones urbaines », avec « surreprésentation des ménages et couples jeunes, pauvres avec enfants » ; une surreprésentation des ouvriers (32 %) et des employés (27%) ; une pauvreté moyenne (13,7 %) supérieure à celle des espaces urbains (11,3 %) – dans un tiers des départements ruraux, ce taux atteint 19% !
Les prestations sociales des ménages pauvres de l’espace rural ?
« En dépit d’une pauvreté plus fréquente […], la part des prestations sociales dans leurs revenus est moins élevée [que pour les ménages pauvres urbains] ».
Les logements ? Une honte :
« Les deux tiers de l’habitat indigne sur lequel opère une mission spécifique du ministère du Logement se trouvent en milieu rural. »
La santé ? Dans l’espace rural, « la prévention est difficile et les services de soins souvent insuffisants ».
« En dépit d’une pauvreté plus fréquente […], la part des prestations sociales dans leurs revenus est moins élevée [que pour les ménages pauvres urbains] ».
Les logements ? Une honte :
« Les deux tiers de l’habitat indigne sur lequel opère une mission spécifique du ministère du Logement se trouvent en milieu rural. »
La santé ? Dans l’espace rural, « la prévention est difficile et les services de soins souvent insuffisants ».
Enfin, cette comparaison (de 2004) révélatrice entre le taux de pauvreté en Seine-Saint- Denis,18%, et dans la Creuse, 19,5% ! Ainsi, selon la culture de l’excuse pour laquelle misère égale crime, l’espace rural devrait être ravagé par un ouragan criminel – or c’est le contraire.
Lisons “Criminalité et délinquance enregistrées en 2009”, rapport de l’Observatoire national de la délinquance.
Lisons “Criminalité et délinquance enregistrées en 2009”, rapport de l’Observatoire national de la délinquance.
Violences physiques crapuleuses : Seine-Saint-Denis, 8,3‰ ; Creuse : 0,1. Vols : Seine-Saint-Denis, 48,5‰; Creuse, 7,6...
En outre, la misère rurale est digne : plus un département est pauvre et rural (Creuse, Cantal), plus il est honnête ! Ainsi donc, pourquoi cette exubérance criminelle dans des secteurs urbanisés, moins précarisés que les ruraux ? Pourquoi la misère sans policiers abattus, sans voitures brûlées, sans bandes armées, sans braquages ni pillages, de l’espace rural ?
En outre, la misère rurale est digne : plus un département est pauvre et rural (Creuse, Cantal), plus il est honnête ! Ainsi donc, pourquoi cette exubérance criminelle dans des secteurs urbanisés, moins précarisés que les ruraux ? Pourquoi la misère sans policiers abattus, sans voitures brûlées, sans bandes armées, sans braquages ni pillages, de l’espace rural ?
(Source=david fontey)
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