La tension est montée d'un cran hier aux abords de l'avenue Jean-Jaurès et de l'avenue du 14-Juillet-1789 (la route du Pradet). Des centaines d'évangélistes squattent la voie publique avec leurs caravanes depuis le lundi de Pentecôte. Et la plupart des riverains commencent à en avoir ras-le-bol.La communauté nomade projetait de s'installer ni vue ni connue sur un terrain du lieu-dit La Bouilla mais la ville leur a barré la route in extremis. Et depuis, c'est le blocage. Quatre lignes de bus sont déviées (19, 91, 92 et 98) et il faut se rendre à la gare à pied. La mairie ne veut pas céder un terrain « destiné à devenir un parc nature » et aucune solution satisfaisant les deux parties n'a été clairement dégagée.
Le parking de La Poste pris en otage
Hier après-midi, le convoi s'est même renforcé d'une trentaine de véhicules, neutralisant les sorties de plusieurs résidences et celles du parking de La Poste situé à une centaine de mètres seulement de l'hôtel de ville.
Pour une bonne partie des riverains la coupe est pleine. Un entrepreneur de BTP craint pour son activité, des habitants se plaignent du bruit des groupes électrogènes, d'autres pour leur sécurité, dans la mesure où les secours ne peuvent plus circuler. Les associations de quartier aussi se mobilisent, et les plaintes affluent au commissariat.
« Je ne dors plus depuis trois jours », c'est la phrase qui revient le plus souvent dans la bouche des Gardéens venus se plaindre, hier après-midi, devant le maire Jean-Louis Masson.
Ce dernier est d'autant plus irrité par la situation qu'une partie de la population mécontente le tient pour responsable. « Je ne peux tout de même pas envoyer quelques policiers municipaux déloger 500 personnes ! » C'est d'autant plus injuste, selon l'édile, que la ville « joue son rôle » avec une aire d'accueil (saturée) à La Chaberte.
Que fait la police ?
Jean-Louis Masson en appelle - par écrit et par téléphone - au préfet. « L'Etat ne bouge pas, c'est inacceptable. » La ville a donc déposé une plainte également, sans doute pour faire pression sur la préfecture, injoignable hier soir. « Faut-il qu'il arrive un drame pour que l'état réagisse ? », se demandait-on hier en mairie.
Dans le même temps néanmoins, les négociations continuaient, et Jean-Pierre Haslin, adjoint délégué à la sécurité, laissait entendre en fin de journée qu'une solution était peut-être en passe d'être trouvée. Peut-être à Hyères où une partie des évangélistes se trouve déjà. D'ailleurs, les gens du voyage semblaient disposés à dégager au moins les accès au parking de La Poste dans la soirée.
Article Précédent à lire
(Source= Var Matin )
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire